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AIDANTS BIPOLARITÉ NICE
12 avril 2021

TENIR TÊTE

 

TENIR_T_TE_DE_MATHIEU_ARSENAULT___CIN_MATH_QUE_QU_B_QUOISE

 

Notre moteur de recherche nous conduit... au Canada, et plus précisément à la Cinémathèque Québéquoise qui nous suggère quelque chose de très intéressant : "Tenir tête", un film-documentaire du réalisateur Mathieu Arsenault où il est question de trois personnes "unies" par leur trouble bipolaire. Des personnes qui, comme on peut le lire sur le site de la cinémathèque, « ont connu les extases de la psychose et les méandres de la dépression » et « ont trébuché et sont tombés très bas, puis ils se sont relevés ».

En élargissant notre recherche sur ce film, nous tombons sur Youtube et sur une vidéo de la TCBH (Télévision Communautaire des Basques et du Haut-Pays) qui nous propose une interview à Mathieu Arsenault concernant cette « expérience hors du commun que le réalisateur a vécu : une crise de bipolarité ». Extraits :

M.A. « Je suis cinéaste depuis plusieurs années, mais il y a cinq ans ma vie a basculé dans la folie et j'ai appris que j'étais bipolaire. Cela m'a propulsé dans la précarité, je pensais que ma vie était finie. Puis j'ai décidé de faire un film sur ma crise pour montrer qu'on pouvait s'en sortir. Et ce film m'a aussi aidé à retrouver ma famille... »

Question de l'intervieweur : « Comment s'aperçoit-on que l'on est bipolaire ? »

M.A. « En fait on ne s'en aperçoit pas, c'est notre entourage qui s'en aperçoit en premier. Ce sont nos proches qui nous conduisent à l'hôpital, et c'est à l'hôpital qu'on apprend qu'on est bipolaire : c'est du moins mon expérience. Maintenant, si j'avais une deuxième crise je m'en rendrais peut-être compte plus facilement ; mais c'est quelque chose qui est très dur à déceler, c'est une illusion qui semble tellement vraie que l'on ne s'en rend pas compte. On pense que tout le monde autour de nous est fou, alors que c'est nous-mêmes... [...] les symptomes sont la perte de sommeil, le cerveau est vraiment accéléré, on est plein d'idées et de projets, on a beaucoup d'énergie, on est très loquace, on n'arrête pas de parler... Cette phase, c'est l'hypomanie, mais après on bascule vraiment dans la folie et la réalité commence à nous échapper. Moi, je suis parti en Californie, je pensais être là-bas le nouveau Messie, un chaman qui guérissait les gens avec l'énergie : c'était une espèce de voyage mystique... »

Question de l'intervieweur : « C'était quoi votre réaction ? Le déni ou autre ? »

M.A. « Moi, j'ai accepté assez facilement le diagnostic parce que mon épisode de folie avait été tellement intense que je ne pouvais pas nier que j'étais bipolaire ».

Quant à nous... nous vous remercions beaucoup, Monsieur Arsenault ; et, en tant qu'aidants qui essaient de « tenir tête », nous nous permettons de souligner quelques mots de votre réponse à la question « Comment s'aperçoit-on que l'on est bipolaire ? » :

M.A. « En fait on ne s'en aperçoit pas, c'est notre entourage qui s'en aperçoit en premier [...] C'est quelque chose qui est très dur à déceler, c'est une illusion qui semble tellement vraie que l'on ne s'en rend pas compte. On pense que tout le monde autour de nous est fou, alors que c'est nous-mêmes... »

Encore une fois merci, Monsieur Arsenault.

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